L'AFCN donne son feu vert au redémarrage de Tihange 1

L'Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN) approuve le redémarrage du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Tihange. Le réacteur était à l'arrêt depuis le 7 septembre 2016 après l'endommagement, lors des travaux, du bâtiment qui abrite des composants auxiliaires (turbopompes, motopompes...). L'exploitant ENGIE Electrabel a dû démontrer que la sûreté de l'exploitation de Tihange 1 était garantie et il a réalisé les travaux nécessaire pour cela.

Dans le cadre de la prolongation de l'exploitation de Tihange jusqu'au 1er octobre 2025, l'exploitant réalisait des travaux d'amélioration de la centrale. A l'occasion de ces travaux, le bâtiment qui contient des pompes auxiliaires a été endommagé, ce qui a provoqué l'arrêt automatique du réacteur. En effet, ces pompes auxiliaires doivent être disponibles en permanence. Cet incident à Tihange 1 n'a eu d'impact ni sur la santé des travailleurs ou de la population, ni sur l'environnement.

A la suite de l'incident, ENGIE Electrabel a entrepris des travaux de réparation du bâtiment endommagé et des équipements qu'il contient. Depuis septembre 2016, l'AFCN, sa filiale technique Bel V et ENGIE Electrabel se réunissent régulièrement pour discuter des résultats des inspections et des analyses de ces travaux. L'autorité de sûreté a formulé des questions complémentaires sur la stabilité et la résistance sismique du bâtiment. Elle a exigé de l'exploitant qu'il lui apporte des réponses claires démontrant que la sûreté était garantie avant de donner son feu vert au redémarrage de Tihange 1.

Parallèlement aux travaux de réparation, ENGIE Electrabel a tenté d'identifier la cause de cet incident. L'analyse des causes de cet incident a révélé que la composition et les propriétés du sol sur lequel est construit le bâtiment  ne correspondaient pas aux prévisions. Dans un premier temps, ENGIE Electrabel a donc renforcé le sol directement sous la dalle de béton qui s'était soulevée lors de l'incident. Après analyse d'ENGIE Electrabel et évaluation par les autorités de sûreté de l'impact de cette non-conformité sur la résistance sismique de ce bâtiment, l'autorité de sûreté a demandé à Electrabel de conforter également le sol sous les fondations de ce bâtiment avant d'envisager un redémarrage du réacteur. ENGIE Electrabel a achevé ces travaux de consolidation du sol fin avril 2017. L'analyse des résultats, menée lors de la première quinzaine de mai, a rassuré l'AFCN sur la solidité structurelle du bâtiment en cas de séisme.

D'autres bâtiments de Tihange 1 ont été inspectés simultanément. Les inspections et analyses du sol ont permis de conclure que ces autres bâtiments ne nécessitent pas de travaux de consolidation du sol.

Au terme d'études minutieuses et d'analyses soignées, l'AFCN estime qu'il n'y a plus aucun motif de s'opposer au redémarrage de l'unité de Tihange 1.