La deuxième réunion de la commission nucléaire belgo-allemande s’est tenue à Bruxelles les 13 et 14 juin. Cette réunion a été l’occasion de poursuivre l’échange d’informations et d’expériences, entre les autorités de sûreté nucléaires belge et allemande, mis sur pied à la fin de l’année 2016.
Des experts du ministère allemand de l’environnement, des représentants des lands limitrophes de Rhénanie-du-Nord–Westphalie et de Rhénanie-Palatinat, et des représentants de l’Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN) ont assisté à ces deux journées de réunion.
Les discussions bilatérales de cette année étaient axées autour des thèmes suivants : l’échange d’informations sur les événements survenus au sein des centrales nucléaires des deux pays qui ont un impact sur la sûreté, la comparaison des critères et procédures que les deux autorités de sûreté imposent aux exploitants des centrales nucléaires en termes de déclaration des événements en lien avec la sûreté, la communication rapide et réciproque entre les autorités de sûreté lorsqu’un événement se produit dans une centrale nucléaire, la concertation au sujet du renforcement de la réglementation relative aux centrales nucléaires à la suite de l’accident de Fukushima et l’échange sur des analyses de précurseurs.
La commission nucléaire a en outre discuté des conclusions de la commission d’enquête allemande - la Reaktor-Sicherheitskommission (RSK) - qui, pour le compte de l’autorité de sûreté allemande, avait adressé de nombreuses questions à l’AFCN sur la problématique des flocons d’hydrogènes détectés dans les cuves des réacteurs de Tihange 2 et Doel 3. Sur base de l’analyse approfondie des études de la sûreté des cuves et des réponses formulées par la Belgique, la RSK en a conclu qu’une réponse satisfaisante avait été apportée à toutes ses questions. Ceci confirme et renforce la décision de l’AFCN d’autoriser le redémarrage en toute sûreté des réacteurs de Doel 3 et Tihange 2. L’AFCN a accepté de participer, conjointement avec la RSK et l’autorité de sûreté allemande, à un projet d’étude destiné à développer les connaissances scientifiques concernant les matériaux. Les participants se sont accordés sur une collaboration étroite et des échanges intensifs.
Enfin, les parties ont également décidé de conduire des inspections croisées auxquelles participeront les inspecteurs des deux autorités de sûreté.
La commission nucléaire belgo-allemande constitue un élément majeur du traité belgo-allemand signé fin 2016 dans le but de favoriser l’échange d’informations et d’expériences, ainsi que la collaboration dans les domaines de la sûreté nucléaire, de la radioprotection et de la sûreté du combustible usé et des déchets radioactifs. La première réunion de cette commission nucléaire, organisée en juin 2017, avait posé les bases d’une collaboration constructive.
Tant le BMU que l’AFCN ont exprimé leur satisfaction à l’issue de ces deux journées de travail, qui se sont déroulées dans une ambiance constructive et dans un esprit de coopération.
La prochaine réunion de cette commission aura lieu à Bonn au cours de l’été 2019.