Première réunion de la commission nucléaire belgo-allemande

Ces 7 et 8 juin avait lieu la première commission nucléaire belgo-allemande. Ce type de concertation entre experts des régulateurs allemand et belge occupe une place centrale dans le traité nucléaire signé fin 2016 par la ministre allemande de l'environnement Barbara Hendricks et le vice-premier ministre belge Jan Jambon. Cette commission se réunira régulièrement dans l'objectif d'établir une relation de confiance et de s'entretenir sur des questions liées à la sûreté nucléaire.

Ont participé à cette réunion des experts allemands du ministère fédéral et des représentants des lands de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et de Rhénanie-Palatinat et du côté belge, des représentants de l'AFCN. Durant cette première concertation, le cadre a été fixé en vue de la collaboration ultérieure et de l'échange d'informations, qui constitue le fondement de cette commission nucléaire.

La commission examine des questions relatives à la sûreté nucléaire, comme le dossier des réacteurs de Doel 3 et de Tihange 2. La délégation allemande a rappelé les inquiétudes de la population allemande et la demande de la ministre Barbara Hendricks au ministre Jan Jambon d'arrêter l'exploitation de ces deux réacteurs.

Une nouvelle rencontre entre experts allemands et belges est prévue à court terme pour discuter des questions qui restent ouvertes du côté allemand, concernant notamment les flocons d'hydrogène détectés dans les cuves des réacteurs de Tihange 2 et Doel 3. Début 2018 est prévu un workshop thématique consacré au démantèlement.

En décembre 2016, les gouvernements allemand et belge ont signé un traité nucléaire, donnant à la coopération bilatérale un caractère nouveau et juridiquement contraignant. Le point de départ pour la signature du traité a été le redémarrage des réacteurs de Doel 3 et de Tihange 2 fin 2015, qui a engendré – surtout dans les régions frontalières allemandes – de l'inquiétude au sein de la population. Le mandat de la commission nucléaire belgo-allemande englobe la réponse à cette inquiétude quant à la sûreté nucléaire, la protection face aux conséquences des rayonnements ionisants et le suivi et la gestion du combustible et des déchets nucléaires.